vendredi 24 octobre 2008

mercredi 22 octobre 2008

Les langues de peinture se délient...


Visible au C.C.A.S (Centre Communal d’Action Sociale) jusqu’en novembre, l’exposition « Langues de peinture » réunit les habitants d’un quartier. Inauguration.

C’est dans la continuité du projet « Autre peau/Autre ville », série d’actions artistiques visant à sensibiliser les habitants du quartier Croix-Rouge à la démolition des immeubles situés Cours Eisenhower, qu’a vu le jour l’exposition « Langues de peinture ». Initiée en 2007, l’opération avait déjà livré une installation plastique éphémère sous le porche du n°25, exposant l’intérieur d’une chambre, tout en meubles et petites habitudes quotidiennes. « En démolissant ces immeubles, on n’abat pas seulement du béton », confie Armelle Blary, artiste plasticienne en charge du projet. « Pour certaines personnes, c’est 30 ans de vie qui sont happées en quelques secondes. L’ambition de cet atelier était de faire émerger la sensibilité et l’émotion ressenties à l’égard de ces modifications du paysage ». Quelques habitantes du quartier se sont donc particulièrement investies dans le projet. Sous l’impulsion d’Armelle Blary, très présente à leurs côtés, des dessins ont été réalisés autour du thème de la maison (appartements, meubles, objets…), avant d’être reproduits sur de grands bandeaux de peinture, qui font aujourd’hui la fierté de leurs auteurs. « La rénovation des quartiers est un évènement parfois traumatisant, accompagné de nombreuses inquiétudes concernant l’avenir », reconnaît Eric Quénard, président de l’organisme logeur Reims Habitat. « Mais il ne faut pas perdre de vue l’objectif de ces restructurations : il s’agit avant tout d’améliorer le cadre de vie des résidents afin qu’ils s'y sentent mieux ». Car outre l’expérience commune de la transformation d’un paysage, cet atelier a surtout été l’occasion de réunir des familles, des femmes en situation parfois difficile et aujourd’hui, d’inviter les quartiers à se rencontrer. L’exposition « Langues de peinture » se tient donc dans les locaux du CCAS, rue Voltaire, prête à faire connaître et partager cette expérience humaine qui dure depuis 18 mois.

samedi 18 octobre 2008

Invitation au voyage chez Rose et son roman.

Jusqu’au 12 janvier, c’est autour d’une tasse de thé que vous pourrez contempler les peintures, sculptures et carnet de voyage de Catherine Lê Van, artiste d’origine vietnamienne.

18h30. Une foule de connaissances, d’habitués, peut-être, et de curieux, se presse à la librairie Rose et son roman. On bavarde, on tourne des pages et plus particulièrement ce soir, celles d’un intrigant autre livre rouge aux promesses orientales : Mon Oncle de Hanoï. Entre deux échanges, Catherine Lê Van, paisible et attentive, se souvient : « Je suis allée au Vietnam pour la 1ère fois en 1994, avec mon père. Nous avions toujours rêvé de partir sur les traces de nos ancêtres, à la rencontre de notre famille ; ce pays nous fascinait ». Le petit livre rouge est en fait son carnet de voyage, qui rassemble les dessins, croquis de lieux, visages et autres instants intimes du séjour, ainsi que de courts textes racontant son histoire de famille. « J’ai découvert la maison de mon oncle, mes cousins, leur façon de vivre et surtout, une nouvelle source d’inspiration. J’ai eu envie de travailler autour de thèmes différents ». Depuis, elle y passe environ un mois par an, à la recherche notamment des objets traditionnels qu’elle place au centre de sa peinture : paniers à riz confectionnés dans des tribus vietnamiennes, pots en bronze, paniers de pêche salis par le temps… Des objets neutres mais confidentiels, dont elle efface un peu du caractère exotique. Les couleurs, plutôt sombres, ainsi que l’absence de superflu, de détail, confèrent à ses toiles une allure occidentale en vogue. « J’ai eu l’occasion de rencontrer de jeunes artistes vietnamiens, lors de mes séjours : ils se dirigent vers une peinture de plus en plus moderne et recherchent de nouveaux supports d’expression. La soie et la laque, par exemple, sont délaissées au profit de techniques aux influences européennes évidentes ». Mais pour l’artiste, qui travaille également depuis toujours sur le thème de la mer, ces voyages sont aussi l’occasion de découvrir des méthodes plus traditionnelles et de subir en retour, l’influence orientale. Papier de riz, encre de Chine, portraits aux tons plus doux et plus évocateurs… La peinture de Catherine Lê Van, sobre et sophistiquée à la fois, a quelque chose qui lui ressemble. Son prochain départ est, quant à lui, fixé pour la fin du mois de novembre.

mercredi 15 octobre 2008

Culture et fantaisie : piliers du « Comptoir des Rêves »

A quelques semaines de son deuxième anniversaire, la librairie-café est plus éveillée que jamais. Petite visite guidée.

11h devant le 6, rue du Barbâtre. L’enseigne, teintée de jaune et bleu, attire le regard et invite à s’approcher davantage : derrière la vitrine, livres et bandes dessinées côtoient de petites figurines, lutins et autres trolls, achevant de convaincre un amateur hésitant à pousser la porte. Chose faite. A l’intérieur, le comptoir et, tout autour… les rêves. A commencer par ce parfum de grains de café, moulus à l’ancienne par le libraire lui-même, accompagnant les bavardages jusqu’au petit salon. Un véritable retour vers le futur. En guise de décoration, quelques objets discrètement parsemés, cartes postales, mugs et carnets féeriques, ainsi que des toiles empreintes d’un univers fantastique. « Je les expose, mais je ne les vends pas », plaisante Julien Ferré. « Je peux juste mettre en relation le peintre avec les gens intéressés, ou simplement curieux». Car bien plus que la vente de livres, c’est la vocation culturelle de son projet qui importe : faire de sa librairie un lieu d’échanges, notamment grâce à la découverte et à la rencontre de conteurs, musiciens, et auteurs, autour d’une passion commune. Celle des «mauvais genres, souvent dénigrés, mais qui regorgent pourtant d’intérêt » : fantastique, merveilleux, science fiction, policier… tout ce qui, en somme, évoque l’évasion et l’imaginaire. Au fil des rayons, on découvre ainsi romans, nouvelles et mangas, neufs ou d’occasion, best-sellers ou plus confidentiels. De Peter Pan au Seigneur des Anneaux, il y en a pour tous les rêveurs : Dorine, épouse du libraire en charge du rayon jeunesse, précise : « j’essaye de choisir des livres bien illustrés, dans des genres variés et adaptés aux différentes tranches d’âges ». Ce petit coin, réservé aux apprentis sorciers, est d’ailleurs celui qui connaît le plus vif succès tandis qu’un rayon philosophie/psychanalyse est en cours d’élaboration, sur les thèmes du rêve et de la mythologie. Auprès de la clientèle, le lieu semble faire l’unanimité. Certains sont des habitués qui viennent y déjeuner sur le pouce (ou sur la terrasse) tandis que d’autres ne s’y arrêtent qu’à l’occasion d’évènements particuliers : dédicaces, lecture de contes, slam… Intuition ou prémonition : le Comptoir des Rêves peut encore compter sur de beaux jours.

mercredi 8 octobre 2008

Baisse du pouvoir d'achat

19h25, octobre 2008, Crise financière et Mois-de-l'Hyper-Pouvoir-D'achat chez Carrefour.

mercredi 1 octobre 2008

"Portrait d'un lycée"


Dans le cadre des projets culturels d’établissements (financés par le Conseil Régional à hauteur ici d'environ 12000 euros), l’œuvre de l’artiste plasticien Ismaël Kachtihi del Moral a été saluée avec l'inauguration des nouveaux locaux du lycée Joliot Curie. Ce « Portrait d’un lycée », première résidence d’artiste dans la région, est censée s’inscrire dans une démarche d’ouverture culturelle et pédagogique... Hélas, elle n'est visible que du premier étage, et encore qu'à moitié. Au milieu de ces plaques bleues, posées sur la pelouse, sont recopiées les phrases naïves et ado des élèves, illisibles vues d'en haut. D'ailleurs illisibles aussi vues d'en bas, à moins de se pencher dessus à la verticale : "mon orthographe n'est peut-être pas parfaite, mais je peux penser" dit l'une d'entre elles. Mais à quoi donc? Un travail sans beaucoup de relief, sans trop de fatigue...