dimanche 16 novembre 2008

vendredi 7 novembre 2008

«Afterthought» : quand la pensée se met en retard...

Jusqu'alors installé à Châtillon-sur-Marne dans l’ancienne demeure d’une actrice de cinéma muet, l’espace de création contemporaine IrmaVepLab emménage à Reims. Impressions.

Un vernissage sans lumière, sans discours, sans champagne et… sans œuvre d’art.Des dizaines de gens qui arrivent au compte-goutte, qui se connaissent tous, polis, se saluent, prennent des nouvelles, font des projets. Ils portent des coiffures design ou des cartons à dessins, viennent de Paris pour certains, et cherchent à comprendre ce qui se passe ici.

« On attend quoi, là?
- Je ne sais pas, il va sans doute y avoir un speech ».

Tout s'explique : c'est de l'art contemporain, et tout doit s'expliquer. Mais le speech ne viendra pas. Les gens sur le trottoir semblent unanimes, même s’ils refusent de l’admettre, ou alors à demi-mot : il n’y a pas grand-chose à voir. "Mouais… ça ne me parle pas". Du coup, on n'en parle pas davantage. L'expo? Deux vidéos qui tournent en boucle (un homme dans la montagne et un garçonnet qui entoure un élastique autour d'une table), principalement. Ah, elle a beau jeu la vidéo ! Irremplaçable composante de l’art contemporain. Ca occupe, remarquez : des images, des couleurs, du mouvement, de la musique de fond... Le public est scotché, essaye d’analyser. Et puis plus loin, une poutre suspendue et un tas de cailloux ressemblant à des éponges. A l’étage, décevant couloir ne débouchant sur rien, quelques dessins gris et un texte écrit en tout petit-petit dans un grand cadre. Voilà. 8 minutes top chrono.

Le lieu? 240m2 derrière une porte cochère, qui font la fierté de l’association (soutenue par la DRAC et le Conseil Régional). Quelqu’un dit : « on se croirait dans La Petite Maison dans la prairie : une grange de ferme abandonnée ». Mais, exit Carrie Ingalls se mouvant dans la pelouse fraîche du Minesotta, on ne prend que plâtre, poussière, charpente et enduit qui salit les habits. Ce côté brut a des amateurs. Peu d'éclairage, température entre intérieur et extérieur, mise en valeur modeste de l'espace... Ca c’est sûr, on est loin du musée des Beaux-Arts. Ici, c'est l'art plutôt du côté des racines. Au président de l’association, entre deux congratulations : « pourquoi avez-vous quitté Châtillon pour vous installer à Reims ? » Réponse éclairée : «Ben… parce que le propriétaire de l’ancien lieu, qui hébergeait l’espace de création, a vendu la maison ». Mais encore ? Le concept est là, affirmé et reconnu, prêt à accueillir un nouveau public de curieux… avertis.


samedi 1 novembre 2008

Monocycle et multi-plaisirs

En avril prochain se tiendra à Reims la 5ème Coupe de France de monocycle. Rencontre au Gymnase du Chemin Vert, avec l’un des animateurs du club Roul ma Pool.

Le mardi, de 18 à 20h, c’est entraînement sur une roue pour les gamins du quartier : parties de basket, sauts de palettes, course sur des planches et avant tout, essayer de garder l’équilibre. Du tricycle au monocycle, il n’y a que 2 roues… et pas mal d’heures de travail. « Le vendredi, ce sont plutôt des adolescents ou des jeunes adultes qui viennent au club. Certains d’entre eux sont d’ailleurs très doués », reconnaît Christian Pennaforte, l’un des animateurs de cette association comptant entre 15 et 20 participants réguliers. « Au-delà de la compétition, la Coupe de France sera avant tout un bon moyen de rencontrer d’autres adeptes et d’échanger avec eux autour de cette passion ». Une passion, mais pas seulement : le monocycle a le vent en poupe, la fédération ayant vu doubler le nombre de ses adhérents entre 2004 et 2006. « Depuis quelques mois, je pars même travailler le matin en monocycle », ajoute-t-il. Et en cas d’intempéries, Monsieur parade avec un parapluie : un des nombreux avantages du vélo sans les mains.
La petite roue à grande échelle.
Une cinquantaine de clubs seront attendus, ainsi que des participants individuels : entre 300 et 500, au total. La seule condition : être inscrit à la Fédération France Monocycle. Au programme de ces 3 jours notamment, course d’orientation au Parc de Champagne, tournoi de Basket à René Tys et balade en ville : « un bon moyen de faire découvrir Reims aux monocyclistes venus d’ailleurs, mais également de montrer aux rémois tout ce qu’on peut faire sur cet engin ». Un engin qui vaut entre 70 euros (la moitié d’un vélo moins le guidon) et 400 euros (plutôt la roue de la fortune). Jonglage, cross, saut en hauteur, montée ou descente d’escaliers, et même courses de lenteur : c’est à celui qui se déplacera le plus lentement possible sur une planche, en avant ou en arrière et sans s’arrêter (le monde ne tourne décidément pas rond). Durant la manifestation, différentes activités seront également proposées : un petit festival récompensera ainsi les meilleures vidéos d’amateurs (2500 réponses pour « monocycle » dans YouTube). Ce sera camping pour tout le monde : une véritable piste aux étoiles.