samedi 31 janvier 2009

Des mécènes au musée des Beaux-Arts

C’est dans la salle Henry Vasnier, au milieu de la riche collection léguée par l’ancien directeur de la maison Pommery, que Nathalie Vranken, aujourd’hui représentante de la même maison et présidente du musée, annonce la création d’un cercle de mécènes : « une façon efficace de participer, d’aider et d’être actif autour de la ville de Reims et du musée des Beaux-Arts », résume-t-elle. Car « si nous ne participons pas à l’acquisition des collections de demain, que viendront voir nos enfants dans 10 ans ? ». Une question à laquelle les partenaires du cercle vont contribuer à apporter des réponses, s’associant pour apporter une aide financière, mais également pour mettre à disposition des compétences, des services ou encore effectuer des dons en nature (meubles, tableaux…). Hervé Savournin, directeur régional de la BNP-Paribas et riche d’une expérience similaire à Besançon, se félicite du projet : « c’est le bon moment pour agir : Reims est sous de multiples projecteurs, c’est d’autant plus stimulant pour les partenaires qui partagent une politique globale d’accompagnement culturel ». Le cercle des mécènes se veut donc le plus ouvert possible : « nous ne sommes pas là pour boire du Champagne et se congratuler », ajoute Nathalie Vranken. « Il s’agit avant tout d’apporter quelque chose au musée et de le positionner tant sur un plan local que national. Pommery ira faire du mécénat à San Fransico quand celui de Reims aura fait ses preuves ». Une entreprise ou un partenaire institutionnel (Université, Ecole) peut donc inscrire son logo sur les listes du cercle à partir de 2 500 euros : une entrée accessible, témoignant de la vocation honnête et sincère du partenariat, qui se veut plus « grand public » qu’élitiste. Evoquant enfin les différents projets à venir, la présidente - décidément très en verve - veut commencer par le début : « je n’abandonne pas mon idée de pétition pour la réfection de la façade du musée: il faut donner aux gens l’envie de venir ». Et espérer encore dépasser les 45 000 entrée annuelles.

mardi 27 janvier 2009

Les chiffres sur un plateau


C'est à l'INSEE, autour d'un coktail aventurier, de présenter ses voeux à la presse... pour la 1ère année : l'occasion de revenir sur quelques points clef.
- L'année 2008 reconnaît pour la première fois juridiquement, l'indépendance de la statistique publique. "Une assurance, pour la démocratie" assure Dominique Perrin, directeur régional.
- Les partenaires de l'INSEE, commanditaires d'une étude statistique (services de l'Etat, préfecture ou Conseil Général...), s'engagent à la publier (des bureaux d'étude privés existent, qui peuvent garder les leurs secrètes).
- Le CNIS (Conseil national de l'information statistique), discute de la pertinence des thèmes d'étude suggérés, par rapport à leur finalité ou à leur place dans l'information. "L'ambition de l'INSEE est toujours d'éclairer le débat sur la société. Parfois, ce constat déplaît: mais les faits sont têtus, on n'y peut rien".
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2 problèmes à surmonter dans un avenir proche: "la crise des experts" d'une part, génératrice de prospectives économiques erronées, les messages trop pessimistes du "syndrome météo" d'autre part : une fâcheuse tendance à maximaliser l'alerte à la moindre probabilité de danger.
- Les indicateurs pour l'année à venir, cependant, se montrent peu favorables.

samedi 24 janvier 2009

Expo « Highway » : vitesse et vertige de la route

Avant de la conduire à Londres, le peintre et dessinateur Piotr Barsony gare son exposition chez Rose et son Roman. En place jusqu’au 15 mars.

Dimanche après-midi. Route déserte, rideaux baissés et portes closes. Venu tout droit de Paris, Piotr Barsony a étalé ses œuvres sur le parquet d’une librairie, entre escabeaux et café chaud. Dans un carton, près de 100 petites « femmes idéales », reproduites à l’identique et fixées sur des châssis, attendent de trouver leur place : les couleurs, déclinées presque à l’infini, leur confèrent un côté pop toujours en vogue. Mais pour l’heure, on s’occupe de leurs grandes sœurs, en taille adulte : pourquoi ne pas les installer sur les portes ?
Pas de doute, jean taille basse et casquette vissée sur la tête, l’artiste sait ce qu’il veut. Le thème, c’est la route : il ne craint donc pas la surcharge sur les murs, le flot des images comm
e celui des voitures. Et tandis qu’elles s’affichent à coups de marteau, les unes à côté des autres, les planches racontent leur histoire. « La route est un thème universel, un code qui fonctionne très bien si tout le monde le respecte », s’enthousiasme Piotr Barsony. « Sauf pour le cerf : il ne sait pas lire et traverse toujours à l’improviste ». Représenté d’abord en contour symbolique (celui, bondissant, des panneaux signalétiques en forêt), il ne devient réel (mais mort), qu’après le passage accidentel d’une voiture... Un triptyque déroutant.
Permettant enfin le jeu des reflets et de la transparence, le polyester est la matière qu’il préfère : « on se voit dans les tableaux presque comme dans un miroir ». Story board ou road movie, ses planches plastifiées ont des allures de poster tendance : « on dirait New York », commentera-t-il depuis un fauteuil, ravi de l’installation. Une ambiance moderne, extra-terrestre, un peu dangereuse… S’y arrêter d’urgence.



mardi 20 janvier 2009

"De l'audace!", dit le MEDEF

Le MEDEF Champagne-Ardenne invitait la presse à déjeuner ce lundi 19/01/09, l'incitant à communiquer sur la nécessité d'investir et de consommer, plutôt que de laisser l'argent dormir sur un livret bancaire. Si presque tous les secteurs voient leurs carnets de commandes remplis pour le 1er trimestre, l'avenir est moins certain: les entreprises attendent les engagements rapides du gouvernement et l'audace constructive du public pour relancer leurs activités.
En attendant, bon appétit.

vendredi 16 janvier 2009

4 artistes pour une expo

C’est un beau début d’année pour les 4 artistes de cette exposition collective, présentée à Cormontreuil jusqu’au 18 janvier 2009.

La salle Suzanne Tourte, tout en pierre et en lumière, ajoute encore une valeur aux sculptures gourmandes de Liliane Caumont, aux collages travaillés de Michel Bénard, aux peintures fauves de Jean-Claude Bemben et aux pastels sensuelles de Claudine Estrade.

Une rencontre plurielle étonnante.












samedi 10 janvier 2009

"Comme à la parade" au cirque de Reims


En piste jusqu’au 1er février pour 36 représentations, le nouveau spectacle du Cirque éducatif promet 2 heures intensives d’humour et de prouesses. Un savoureux mélange.

C’est devenu une institution : chaque année, au cœur de l’hiver, c’est près de 35 000 enfants qui prennent place sur les gradins du cirque municipal de Reims, venus en car de toute la région avec leurs classes. Le Cirque Educatif, c’est environ deux représentations par jour pendant presque un mois : l’occasion pour ce chapiteau de pierre (l’un des derniers en France), de retrouver sa vocation première. Elégants éléphants, magicien raté, chiens footballeurs ou star du hula-hoop se succèdent ainsi sur la piste, livrant au public une parade alléchante en même temps qu’un scénario cohérent. Car c’est l’une des signatures de l’association : le spectacle annuel, riche et original, doit obéir à un thème et suivre une progression logique afin d’accompagner au mieux le travail pédagogique des enseignants (classes maternelles et primaires). De quoi lier plaisir et réflexion.
Le cirque dans le cirque
Le fil rouge de cette 28ème édition ? Le rêve obsessionnel d’un directeur de cirque, alias Hugues Hotier (créateur de tous les spectacles depuis les débuts de l’association), qui pour le prestige, veut offrir à son cirque une parade : il s’installe alors dehors sur des tréteaux, cherchant à attirer le public à l’intérieur, à coups d’arguments et de boniments. Autour de « Monsieur le Directeur » défilent les facétieux membres de sa troupe, exécutant tour à tour de mini-numéros, loufoques ou étonnants : des échantillons de spectacle, en somme, qui en font un vrai. « Les différents artistes sont originaires de plusieurs pays européens et ont été réunis par Hugues Hotier lui-même », précise Daniel Lemaître, président de l’association Reims en Fête organisatrice de la manifestation. « Il s’est rendu sur place, en Allemagne ou en Russie, à la découverte de numéros originaux : tous sont de très grande qualité ». Preuve de ce succès : 8 des 36 représentations seront ouvertes à tous les publics, notamment au cours des week-ends (en début et/ou milieu d’après-midi). Pour satisfaire petits et grands et assurer la parade.