C’est dans la salle Henry Vasnier, au milieu de la riche collection léguée par l’ancien directeur de la maison Pommery, que Nathalie Vranken, aujourd’hui représentante de la même maison et présidente du musée, annonce la création d’un cercle de mécènes : « une façon efficace de participer, d’aider et d’être actif autour de la ville de Reims et du musée des Beaux-Arts », résume-t-elle. Car « si nous ne participons pas à l’acquisition des collections de demain, que viendront voir nos enfants dans 10 ans ? ». Une question à laquelle les partenaires du cercle vont contribuer à apporter des réponses, s’associant pour apporter une aide financière, mais également pour mettre à disposition des compétences, des services ou encore effectuer des dons en nature (meubles, tableaux…). Hervé Savournin, directeur régional de la BNP-Paribas et riche d’une expérience similaire à Besançon, se félicite du projet : « c’est le bon moment pour agir : Reims est sous de multiples projecteurs, c’est d’autant plus stimulant pour les partenaires qui partagent une politique globale d’accompagnement culturel ». Le cercle des mécènes se veut donc le plus ouvert possible : « nous ne sommes pas là pour boire du Champagne et se congratuler », ajoute Nathalie Vranken. « Il s’agit avant tout d’apporter quelque chose au musée et de le positionner tant sur un plan local que national. Pommery ira faire du mécénat à San Fransico quand celui de Reims aura fait ses preuves ». Une entreprise ou un partenaire institutionnel (Université, Ecole) peut donc inscrire son logo sur les listes du cercle à partir de 2 500 euros : une entrée accessible, témoignant de la vocation honnête et sincère du partenariat, qui se veut plus « grand public » qu’élitiste. Evoquant enfin les différents projets à venir, la présidente - décidément très en verve - veut commencer par le début : « je n’abandonne pas mon idée de pétition pour la réfection de la façade du musée: il faut donner aux gens l’envie de venir ». Et espérer encore dépasser les 45 000 entrée annuelles.
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